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Anna Ahronheim. Tirs de Roquettes: “L’excuse du mauvais temps” est-elle audible…

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Des roquettes du Hamas explosent au large de Tel-Aviv

Six mois seulement après une opération coûteuse, la dissuasion en question…

Des traînées de lumière sont visibles alors que le système anti-missile israélien Iron Dome intercepte des roquettes lancées depuis la bande de Gaza vers Israël, vu depuis Ashkelon, Israël, le 12 mai. (Crédit photo : AMIR COHEN/REUTERS)
Des traînées de lumière sont visibles alors que le système anti-missile israélien Iron Dome intercepte des roquettes lancées depuis la bande de Gaza vers Israël, vu depuis Ashkelon, Israël, le 12 mai.(Crédit photo : AMIR COHEN/REUTERS)

Ce n’est pas la foudre qui a conduit au tir de deux roquettes vers le centre d’Israël quelques heures seulement après le début de l’année. Cette excuse a déjà été suffisamment utilisée et abusée.

Le Hamas a déjà utilisé l’ excuse de la foudre provoquant le lancement de roquettes vers Israël, y compris en novembre de l’année dernière. Lors de cet incident, deux roquettes ont été tirées et ont atterri au nord d’Ashdod et l’autre a touché la plage de Palmachim. 

En réponse, des jets israéliens ont frappé des positions militaires et une structure souterraine appartenant au Hamas.

L’excuse du “mauvais temps”

Toutes les roquettes avaient été dirigées vers Israël et amorcées de manière préventive. Israël sous l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu était prêt à accepter l’excuse du “mauvais temps” à l’époque. Ce n’était pas un moment propice pour qu’Israël commence une opération militaire, et ce n’est pas non plus un moment propice pour le gouvernement du Premier ministre Naftali Bennett.LE PREMIER MINISTRE Naftali Bennett tient une conférence de presse sur la variante Omicron la semaine dernière à Jérusalem.  (crédit : MARC ISRAEL SELLEM)LE PREMIER MINISTRE Naftali Bennett tient une conférence de presse sur la variante Omicron la semaine dernière à Jérusalem. 

Comme pour les autres incidents, Israël a des problèmes plus urgents à traiter en ce moment, qu’il s’agisse de la vague d’Omnicom qui balaie le pays ou de la menace d’un Iran nucléaire et de son mandataire le Hezbollah à sa frontière nord.

Le tir de roquette intervient peu de temps après que l’armée se soit vantée de sa dissuasion vis-à-vis de tous les groupes terroristes auxquels Israël fait face, en particulier le Hamas et le Jihad islamique palestinien dans l’enclave côtière bloquée. Car après tout, la dernière opération militaire contre ces deux groupes a pu produire des résultats significatifs en seulement 11 jours, ont déclaré aux journalistes des officiers supérieurs de Tsahal. 

Cela a été la plus longue période de calme opérationnel par rapport aux quatre opérations les plus récentes dans l’enclave côtière, ont-ils déclaré.

Au cours des six mois qui ont suivi les 11 jours de combats en mai, connue sous le nom d’Opération Guardian of the Walls, seules cinq roquettes à longue portée ont été tirées depuis l’enclave côtière dirigée par le Hamas vers Israël. 

En comparaison, 22 roquettes ont été tirées à la suite de Protective Edge en 2014, 196 roquettes ont été tirées à la suite de Cast Lead en 2009, et 76 ont été tirées à la suite de Pillar of Defence en 2012.

Est-ce que c’est un signe d’amélioration qu’au lieu d’un nombres de fusées à deux chiffres, ce soit moins de 10 ? Non. Pourquoi des roquettes sont-ellles tirées si tôt après une opération militaire dont l’armée est si fière ? 

L’armée israélienne a admis qu’elle avait lutté pour empêcher les groupes de lancer des roquettes vers le front intérieur et que malgré des milliers de frappes, les deux groupes disposaient toujours d’un vaste arsenal dirigé contre Israël.

L’armée israélienne affirme que même si elle a amélioré sa capacité à localiser les sites de lancement et à les détruire peu de temps après les lancements, le nombre de roquettes et de mortiers constitue toujours une menace majeure pour Israël, et Tsahal prévoit de consacrer des ressources considérables au cours de l’année à venir pour contrer les menaces de Gaza, y compris l’ouverture d’une équipe spécialisée au sein de l’état-major général pour traiter le problème, développer de nouvelles technologies et tactiques.

L’armée israélienne dit qu’elle a également changé sa façon de réagir aux projectiles, qu’il s’agisse de roquettes ou de ballons incendiaires. Par exemple, en réponse aux cinq roquettes et à plusieurs ballons incendiaires, l’armée a largué quelque 80 tonnes de munitions sur les installations du Hamas.

Mais qu’a-t-il fait lorsqu’un tireur d’élite “voyou” a tiré et légèrement blessé un civil israélien quelques jours seulement avant le tir de roquette? Quelques obus de chars ont tiré vers des postes vides du Hamas le long de la frontière.

Le Premier ministre israélien a déclaré aujourd’hui que “l’excuse du mauvais temps” ne serait plus acceptée et que quiconque lancerait des roquettes vers Israël en paierait les conséquences.

Alors qu’Israël n’a pas à commencer une autre opération militaire si tôt à cause de deux roquettes, les responsables militaires ne peuvent pas dire que la dissuasion contre les groupes terroristes reste forte et s’attendre à ce que le public les croie. Les explosions entendues dans le centre d’Israël disent le contraire. 

Six mois seulement après une opération coûteuse, la force de dissuasion est-elle à nouveau en échec...

© Anna Ahronheim

https://www.jpost.com/arab-israeli-conflict/article-690370

Anna Ahronheim

Anna Ahronheim est la journaliste militaire du “Jerusalem Post”. Elle est notamment titulaire d’une maîtrise en lutte contre le terrorisme et la sécurité intérieure obtenue au Centre interdisciplinaire d’Herzilya, en Israël.

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